Spasticité

Neuro Gym en ligne – 10 juil. 2020 – 2 min de lecture

La spasticité, ses symptômes et ses conséquences

Dernière mise à jour : 15 août 2020

La spasticité est un symptôme que l’on retrouve fréquemment dans les conditions neurologiques telles que la sclérose en plaques, la lésion médullaire, un accident vasculaire cérébral (AVC) ou encore un traumatisme craniocérébral (TCC). En fait, l’incidence exacte n’est pas connue, mais on estime qu’environ 40% des personnes ayant subi un AVC aurait de la spasticité, alors que plus de 90% des personnes souffrant de la sclérose en plaques seraient touchées par la spasticité, et ce, à des niveaux de sévérité variables. Chez les individus ayant une lésion médullaire, la spasticité est également fréquente sous le niveau de la lésion médullaire.

La spasticité est un phénomène complexe qui n’est pas complètement compris à ce jour.

La spasticité est définie comme étant une augmentation du tonus musculaire involontaire qui survient lorsqu’il y a atteinte du système nerveux central et qu’il y a une altération de la communication entre le cerveau et le corps, soit par une atteinte directe au cerveau ou encore à la moelle épinière. La spasticité peut se présenter sous forme de raideur musculaire soutenue ou persistante. Lorsqu’elle est légère, elle est perçue comme des tensions musculaires et des raideurs, et lorsque sévère, on distingue une forte contraction continue qui limite le mouvement, donc l’amplitude articulaire. Elle peut aussi apparaître sous forme de spasmes (comme une crampe) ou de contractions soudaines de plusieurs muscles. Par exemple, les personnes ayant une lésion de la moelle épinière et de la spasticité aux jambes vont souvent voir celles-ci se raidirent et être prises de secousses au moment du coucher. Dans certains cas, les contractions musculaires seront rythmiques et feront des battements.

Lorsque cela arrive au niveau des chevilles et des poignets suite à un étirement rapide, on parle alors de clonus. Le clonus peut être épuisable (quelques battements) ou inépuisable donc qui ne s’arrête pas, ce qui exigera alors une pression ou un étirement en douceur, jusqu’à ce que le muscle cesse les battements.

La spasticité, les spasmes et le clonus sont des phénomènes qui sont différents à la base, mais qui se manifestent tous par une augmentation du tonus musculaire. Les personnes ayant une atteinte neurologique éprouvent souvent plus d’une forme de spasticité.

Conséquences de la spasticité

La spasticité peut être associée à d’autres problématiques telles que de la douleur, des contractures, des ulcères (ou plaies) de pression, des infections, ou même provoquer des chutes. Cette affection peut impacter le niveau d’autonomie et de soins requis ainsi que le bien-être et la santé mentale. Il est donc important d’être bien informé et de connaître les moyens pour réduire les répercussions négatives dans votre vie.

Sachez cependant que la spasticité peut également être bénéfique et aider à la fonction. Par exemple, elle peut vous aider à transférer à l’aide de vos jambes ou à tenir des choses entre ses doigts. Puisqu’elle provoque également des contractions musculaires, cela préviendrait l’atrophie musculaire et pourrait aider à prévenir les plaies de pression. Il faut donc parfois accepter d’avoir un peu de spasticité. Le choix des traitements à adopter se fait généralement par une équipe multidisciplinaire, car il est important de s’assurer de tout prendre en considération avant de réduire ou non la spasticité.

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Vous pouvez nous écrire ou prendre rendez-vous avec nous si vous avez des questions concernant votre condition. Nous sommes là pour vous!

Cindy Gauthier, pht, PhD

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